Biographies des personnages connus à Jambes
Jambes est le berceau de nombreuses personnalités connues en son lieu pour leurs actions à la défense de notre pays, à la mise en avant de notre patrimoine, au développement économique et social de notre commune. Cette liste comporte déjà de nombreux noms. Vous trouverez ici aussi, des informations sur les noms figurant sur les plaques de la stèle du Souvenir située dans la parc Reine Astrid en face du Monument aux Morts et enfin les noms des bourgmestres de Jambes de 1821 à 1976.
Liste des bourgmestres de Jambes de 1821 à 1976
De 1821 à 1836 : Jacques-Antoine Materne
De 1837 à 1846 : François Beauquesne
De 1847 à 1862 : Guillaume Ortmans
De 1863 à 1866 : François Tillieux
De 1867 à 1868 : Théophile Ortmans
De 1868 à 1884 : Gustave Lallement
De 1885 à 1918 : Baron Valéry de Coppin de Falaën
De 1919 à 1924 : Gaspard Ancion
De 1925 à 1931 : Jean-Baptiste Fichefet
De 1931 à 1932 : Fernand Danhaive
De 1933 à 1964 : Jean Materne
De 1964 à 1972 : Raymond Materne
De 1973 à 1976 : Henri Hallet, premier échevin, bourgmestre f.f.
Liste des personnes décédées dont nous disposons que peu d’informations
Andreas André | 1895-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Weimar-Buchenwald |
Raymond André | 1902-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Hamburg |
Charles Chasseur | 1898-1942 | Prisonnier politique | |
Georgius Clerinx | 1892-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Mauthausen |
Armand de Wasseige | 1884-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Neuengamme |
Raymond Decelle | 1905-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Chomberg |
Willy Decloux | 1924-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Neuengamme |
Nelly Deghelt | 1902-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Ravensbrück |
Edouard Derenne | 1885-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Mauthausen |
Marcel Dormal | 1922-1945 | Déporté au travail obligatoire | |
Armand Gilles | 1920-1945 | Déporté au travail obligatoire | |
Henri Gilles | 1900-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Esterwegen |
Jean Hermal | 1922-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Hody |
Pol Hubert | 1913-1943 | Prisonnier politique | Décédé à Berlin |
Pierre Lichtfous | 1920-1946 | Prisonnier politique | Décédé à Arlon |
Joseph Materne | 1890-1944 | Prisonnier politique | Décédé à Mauthausen |
Aimé Remacle | 1926-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Tettenborn |
Paul Spiertz | 1920-1945 | Prisonnier politique | Décédé à Flossenburg |
Ernest Antoine
Victime civile tuée lors de la libération du territoire en mai 1945
Raymond-Marie-Joseph-Ghislain Binamé
Né à Jambes le 30 juin 1894, Raymond Binamé est établi au n ° 34 de la rue de Dave. Lorsque la Grande Guerre éclate, il est alors élève à l’école militaire et poursuit sa carrière en tant que lieutenant, se distinguant particulièrement lors des premières opérations. Décédé au début du conflit, à Saint-Georges le 20 octobre 1914, Binamé reçoit l’Ordre de Léopold II ainsi que la Croix de Guerre.
Pour en savoir plus : https://www.wardeadregister.be/fr/content/biname-2
François Bovesse
François Bovesse est né rue du Président, dans le vieux Namur, le 10 juin 1890. Né de Jeanne Richard-Jacques (1870-1963) et de François Bovesse (1865-1933), fonctionnaire à l’administration des Contributions, il s’inscrit dès sa majorité dans le paysage politique par le biais du parti libéral. En parallèle, Jules Destrée, fondateur de la section locale des « Amis de l’art wallon » en 1911 à Namur, le sensibilise à la cause wallonne. L’année suivante, Bovesse fonde quant à lui le périodique hebdomadaire culturel, puis politique, Sambre et Meuse, centré sur la région namuroise, dont la devise est « Pour l’art en Wallonie ». Désormais militant wallon, il adhère à la ligue wallonne de l’arrondissement de Namur et occupe le poste de secrétaire de la Jeune Garde de Wallonie.
Dans un même temps, il suit des études de droit, à l’Université de Liège, dont il sera diplômé en 1914. Il est alors appelé à combattre pour la Grande Guerre, à Liège, à Anvers et enfin sur l’Yser. A la suite d’une blessure, Bovesse est ensuite affecté à l’Auditorat militaire de Calais. Il occupe, une fois le conflit terminé, différents postes au sein de la Ville de Namur, de la Province, de la Wallonie et de la Belgique. Il est en effet successivement animateur de la ligue wallonne de Namur, délégué à l’assemblée wallonne jusqu’en 1927, échevin de l’état civil et des beaux-arts de 1927 à 1929, député (1921-1925 et 1929-1937), ministre des P.T.T. (1931-1932), de la justice (deux mandats : 1934-1935 et 1936-1937) et de l’instruction publique, des Lettres et des Arts (1935-1936). Durant cette dernière affectation, il promulgue par ailleurs le plan d’études primaires, inspiré par les pensées d’Ovide Decroly.
Luttant pour l’égalité des droits entre la Wallonie et la Flandre, il s’oppose aux Flamingants et les lois linguistiques portant préjudice à la francophonie. Il instaure en outre les Fêtes de Wallonie en 1923. Il s’oppose de surcroit au Front populaire de Rex, parti politique qui ne cesse dès 1936 de l’attaquer en retour. L’année suivante, l’homme politique est nommé gouverneur et, dans une lettre à Paul Janson, se prononce pour la centralisation administrative ayant pour base les provinces.
Intéressé par la culture wallonne, il y contribue en écrivant des œuvres poétiques et littéraires telles que La douceur mosane (poèmes, 1938) et Histoires d’un autre temps (contes et nouvelles, 1940). Il s’initie également à la composition de quelques pièces de théâtre dont Meuse (1938).
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bovesse devient haut-commissaire du gouvernement belge à Sète et prend en charge la vie des exilés belges en France est démis de sa fonction de gouverneur par l’occupant et exerce en tant qu’avocat dans le Namurois. L’occupant, les collaborateurs et les Rexistes ne cessent leurs persécutions. Ces derniers l’assassinent finalement à son domicilie alors que le conflit fait rage, le 1er février 1944.
Pour en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bovesse
https://www.belgiumwwii.be/belgique-en-guerre/articles/assassinat-de-francois-bovesse.html
Henri Burniaux
Henri Burniaux était le fondateur des établissements Burniaux, une manufacture de tabac qui le transformait en divers produits finis : cigares, rolles, poudres de tabac… Ces produits étaient écoulés dans les Ardennes, le Borinage et le pays de Liège.
L’usine a d’abord été installée à Surice (existait déjà en 1860), mais les bâtiments et la maison familiale furent détruits par le passage des troupes allemandes lors de la Première Guerre mondiale.
Henri Burniaux déplaça en 1921 sa manufacture à Jambes dans d es anciens locaux de la brasserie Lambin, rue des Acacias, où elle demeura jusqu’en 1938.
C’est en effet à cette date qu’elle déménagea dans des bâtiments neufs construits à cet effet rue Van Opré.
baron Valéry de Coppin de Falaën
Le baron Valéry de Coppin de Falaën est né à Namur le 21 janvier 1846. Il était le neveu de Feuillen de Coppin, un des neuf membres du gouvernement provisoire de Belgique de 1830.
Il obtint le grade de docteur en droit avant d’être élu bourgmestre de Jambes en 1885. Très dévoué à sa tâche, il encouragea le conseil communal à décider la création de la régie d’électricité à Jambes.
Il a été bourgmestre durant 33 ans, ce qui est le plus long mandat depuis l’indépendance belge.
https://probelgica-hainaut.blogspot.com/2014/07/le-baron-feuillien-de-coppin-de-falaen.html
Il s’agit probablement du plus ancien personnage connu de Jambes. En effet, Jean de Flandre vécut durant le Moyen Age et c’est à la Tour d’Anhaive, le plus vieux bâtiment jambois conservé à ce jour, qu’il termina sa vie.
Jean de Flandre est né de l’union de Gui de Dampierre, comte de Flandre et de Namur avec sa seconde femme, Mahaut de Béthune. Il suivit une licence en droit canon de l’Université de Paris et fût prévôt de l’église Saint-Pierre à Lille puis évêque de Metz en 1279. Le 21 octobre 1282, il succéda à Jean d’Enghien et fût désigné Prince-Evêque de Liège par le Pape. Lors de ses fonctions, il a notamment permis l’accord conclu avec le duc de Brabant concernant la souveraineté sur Maastricht et a également mis un frein à la puissance de la noblesse liégeoise. Cela lui a valu l’hostilité de l’état noble de Liège et le poussa à fuir. En 1285, c’est à Jambes qu’il vint se réfugier, dans un donjon familiale proche du Comté de son père. Ce donjon, accessible de Liège par bateau, était protégé par des douves et devait certainement comprendre des annexes qui ne subsistent pas aujourd’hui. Il confia la gestion supérieure du pays de Liège mais les textes nous apprennent qu’il continua à prendre part aux affaires politiques. En effet, il reçut à Anhaive, le 1er juillet 1286, Renaud, comte de Gueldre. Il y réunit également, en 1290, les membres du Conseil du Comte de Namur, des jurés de la ville de Dinant (faisant partie de la principauté de Liège) et de la ville de Bouvignes (faisant partie de Namur) afin de régler leurs différends concernant le droit de winage sur la Meuse.
Peu de temps après, le 14 octobre 1291, Jean de Flandre décéda à Jambes et fût inhumé à l’abbaye de Flines, dans le nord de la France, abbaye fondée par son père.
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Flandre
Alexandre de Francquen (1845-1879)
Alexandre Joseph Philippe Emmanuel de Francquen (dit Emmanuel) est né à Isnes le 15 décembre 1845.
Notaire, il assumera également la fonction de bourgmestre d’Isnes à partir du 27 février 1879. Mais il sera surtout reconnu pour la façon généreuse avec laquelle il a cédé ses terrains à la commune de Jambes, avec l’obligation de construire des habitations sociales qui manquaient cruellement à l’époque.
En reconnaissance pour cette action, une rue à Jambes porte toujours son nom.
Marie-J.-G.-Franz-Léon, baron de Lhoneux
Marie-J.-G.-Franz-Léon, baron de Lhoneux naît le 29 janvier 1869 à Namur. Il est le fils d’Armand de Lhoneux, qui dirigeait une banque à son nom en face de l’église Saint-Loup.
Il suit tout d’abord une formation au Collège Notre-Dame de la Paix puis obtient une licence en sciences commerciales et consulaires à l’université de Louvain.
Grand chef d’entreprise, il fut notamment président des Ateliers de construction de Jambes-Namur, des Produits chimiques de Vedrin, des Ciments Meuse-Brabant, vice-président de la S.A. Espérance-Longdoz, administrateur des Charbonnages de Roton-Farciennes et d’Oignies-Aiseau…
On peut encore citer ses activités de président du comité de Crédit de la Banque de Bruxelles et de conseiller provincial de Namur.
Il est fait officier de l’Ordre de Léopold et de la couronne et obtient du roi Albert 1er, en décembre 1928, la concession du titre de baron transmissible par ordre de primogéniture masculine.
Il avait épousé le 11 mai 1897 Marie Finet, fille de Théophile Finet, fondateur des ateliers de construction de Jambes-Namur. Le couple a eu trois enfants, Guy, Antoinette et Françoise.
Léon de Lhoneux était l’héritier, par son père, du château d’Amée, que son fils Guy vendra à la Commune de Jambes en 1952.
Il est décédé le 3 juin 1949 à Bruxelles.
Jean-Baptiste De Raymacker
Né le 10 septembre 1891, Adjudant du Génie, pensionné membre de l’O.M.B.R
Mort glorieusement pour la Patrie au camp de Ravensbruck le 18 avril 1945
Ravensbrück est un village d’Allemagne situé à 80 km au nord de Berlin. De 1934 à 1945, le régime nazi y établit un camp de concentration spécialement réservé aux femmes et dans lequel vécurent aussi des enfants.
Le camp est construit sur les bords du lac de Schwedtsee, en face de la ville de Fürstenberg/Havel, dans une zone de dunes et de marécages du nord du Brandebourg.
Succédant en 1939 au camp de Lichtenburg, il devient rapidement le centre de détention de femmes le plus important du pays : au moins 132 000 femmes et enfants y sont déportés, dont 90 000 sont exterminés. Le camp fournit en main-d’œuvre féminine l’ensemble des industries d’armement allemandes et les mines de sel, sur place ou au sein de l’une des 70 antennes disséminées de la mer Baltique à la Bavière. Les détenues proviennent de tous les pays d’Europe occupés par l’Allemagne, le plus grand groupe national étant composé de polonaises. À partir d’avril 1941, des hommes sont enfermés dans un camp annexe.
Henri-Georges Delcourt
Henri-Georges Delcourt est né à Bouillon le 8 décembre 1865.
À dix-sept ans, il entre en service actif en qualité de volontaire. Son parcours militaire est détaillé sous rubrique.
Il épouse Jeanne De Bois et devient père de 3 enfants. Son domicile est situé 8, place de la Gare à Jambes.
Il est tué, à la tête de son unité, d’une balle qui lui traverse la poitrine le 19 octobre 1914, lors de la bataille de l’Yser. À ce moment les combats font rage pour la possession du village de Keyem où les forces ennemies attaquent en nombre.
Hugo d’Oignies
C’est en effet le 29 avril 1980 que le Conseil communal de la Ville de Namur a pris la décision de baptiser la voirie située entre la rue du Paradis et la ruelle Sana, rue Hugo d’Oignies du nom d’un célèbre orfèvre actif au XIIIe siècle.
Au tournant des XIIe et XIIIe siècles, quatre frères originaires de Walcourt fondent à Oignies, sur les bords de la Sambre, une communauté religieuse organisée autour d’une petite chapelle en bois. Ils seront chanoines réguliers de saint Augustin. Hugo, le cadet, sera orfèvre.
On ignore où, précisément, il forge sa connaissance et sa maîtrise des techniques de l’orfèvrerie. Il paraît difficile de percer le mystère de Hugo de Walcourt, devenu d’Oignies. Le mystère de sa formation subsiste comme la question : mais où donc était passé Hugo entre les années 1200 et 1227-1228 et à quels labeurs a-t-il bien pu se livrer ?
Le talent d’Hugo d’Oignies, se déploie dans le vaste courant de l’Art mosan, à la frontière entre la tradition romane et le nouveau style gothique, en des ouvrages prestigieux destinés à accueillir l’Évangéliaire du prieuré et les reliques de saints martyrs de la Vraie Croix.
Les reliques arrivent directement d’Italie et de Terre sainte. Elles sont apportées par une haute figure ecclésiastique de l’époque, le Cardinal-évêque Jacques de Vitry, bienfaiteur de la modeste communauté religieuse d’Oignies.
Le hasard de l’histoire a voulu qu’elles soient pour la plupart conservées, certaines portant même la signature de l’orfèvre, et qu’elles constituent, aujourd’hui encore, un ensemble authentique.
Le trésor provenant de l’ancien prieuré Saint-Nicolas fondé à la fin du XIIe siècle à Oignies, près de Charleroi, compte parmi les plus intéressants que l’on conserve pour l’époque. S’il a été dispersé, la part la plus importante est conservée chez les Sœurs de Notre-Dame à Namur qui, depuis 1818, veillent à sa conservation. De par sa qualité, la diversité des pièces et leur raffinement, cet ensemble présente un intérêt considérable dépassant de loin le milieu namurois comme l’atteste sa renommée internationale.
La particularité de ce trésor, constitué principalement de pièces d’orfèvrerie, réside dans le fait que la plupart des œuvres ont été réalisées dans le prieuré d’Oignies et, en particulier, par le frère Hugo, originaire de Walcourt, dans les années 1230. Hugo, orfèvre, scribe et miniaturiste, a signé plusieurs de ces œuvres dans lesquelles il s’est même représenté.
Son art transparaît dans ses ciselures et ses nielles. Il devient fascinant dans ses célèbres filigranes aussi rigoureux que délicats et fantaisistes. La préciosité de son art est accentuée par un décor de pierreries.
Pour en savoir plus :
https://www.museedesartsanciens.be/
https://oignies.collectionkbf.be/fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%A9sor_d%27Hugo_d%27Oignies
Henri Duhainaut
Né à Jambes le 19 mars 1919. Il fut tué le 25 juin 1944 par un détachement allemand dans les combats de Maibelle-Florée. Il avait pris le maquis trois semaines plus tôt pour se soustraire aux recherches des nazis alors qu’il travaillait au Service des Recensements agricoles depuis le 1er mai 1944
Georges Eloy
Georges Eloy fut conseiller communal de Jambes du 24 novembre 1946 au 20 avril 1948, date de son décès.
Il était négociant en charbon, installé rue Charles Lamquet (anciennement rue des Cotlys). Il transportait aussi des terres plastiques de Naninne aux quais de Meuse. Le commerce fut repris par son fils Georges Eloy, époux Hoop.
Cette entreprise que G. Eloy céda en 1933 à Célestin Joassin, a depuis 1968 déménagé à Flawinne sur les bords de la Sambre.
Jean-Baptiste Fichefet est né à Velaine le 3 février 1866.
Il succédera à G. Ancion au poste de bourgmestre de la Commune de Jambes qu’il occupera du 17 août 1924 au 28 juillet 1931, date de son décès.
Son domicile se trouvait rue Mazy, numéro 103.
Théophile-Joseph Finet
Théophile Finet est né à Couillet le 17 juillet 1837 et est décédé à Courrière le 18 juillet 1910. En août 1859, il décroche le diplôme d’ingénieur.
Théophile Finet dispose de propriétés à Jambes à un endroit stratégique proche de la gare. Dès lors, il décide, en 1900 de construire un atelier destiné à fabriquer des ponts et des charpentes métalliques. Jambes va devenir un centre de construction métallique important qui équipera de nombreuses lignes de chemin de fer.
Pour en savoir plus : https://www.sijambes.be/finet/
Jean Gilson
Jean Gilson est un soldat jambois victime de la guerre et mort pour la patrie lors du premier conflit mondial.
Henri Hallet (1925-1998)
Henri Hallet est né à Fosse-sur-Salm le 30 avril 1925 et décède le 30 septembre 1998. Il fait ses études à Gembloux et optient son diplôme d’ingénieur agronome.
Il est Conseiller Communal à Jambes de 1959 jusqu’à la fusion des communes.
Il est, de 1973 à 1976, premier échevin, bourgmestre f.f. jusqu’à la fusion des communes au 1er janvier 1977.
Il est à l’origine des projets de la patinoire, du stade de Jambes et des grandes voiries.
Alors, Echevin des travaux de la Ville de Namur, il a l’idée géniale de construire un Port de Plaisance à Jambes. Ce projet crée une large contestation de la part d’une partie de la population locale, les travaux débutent en 1980.
Bertrand Jankin
Bertrand Jankin (dont l’orthographe actuelle a été modifiée), est un soldat jambois mort vaillamment pour la patrie en 1914-1918.
Paul Janson (1840-1913)
Paul Janson est né à Herstal le 11 avril 1840 et est l’ascendant de Paul-Emile Janson et Paul-Henri Spaak. Il a été proclamé docteur en philosophie et lettres en 1859 ainsi qu’en droit à l’Université libre de Bruxelles. Bien qu’il eut la réputation d’être un très bon orateur et un excellent avocat il eut également une carrière importante en politique, qu’il débuta au sein du Meeting Libéral (une société électorale libérale fondée à Bruxelles) et continua en tant que député libéral de Bruxelles (1877-1884, 1889-1894, 1900-1913) et sénateur provincial de Liège (1894-1900). Parmi les deux divisions de l’opinion libérale, il représentait la branche des « libéraux progressistes » mais travaillait à la pacification des deux partis. Rassemblant les libéraux et les socialistes, il dirigea les grands cartels électoraux, en particulier celui de 1912, en opposition à la majorité catholique. Il participa également à l’établissement de l’instruction publique obligatoire et gratuite et à la mise en place de meilleures conditions de vie des mineurs. Souhaitant une réforme du système électoral, il prônait la disparition du suffrage censitaire au profit du suffrage universel. Peu avant son décès (19 avril 1913), Paul Janson a été nommé ministre d’État en août 1912.
Philippe-Marie-Rodolphe Jomouton
Né à Jambes le 15 août 1909, Philippe Jomouton a été nommé Capitaine à l’âge de 32 ans. Très sportif, il était membre de plusieurs sociétés sportives de Namur. Il est l’un des fondateurs de la section Namur-Luxembourg du Club Alpin belge en 1936. Précédé par Camille Fontaine et Xavier de Grunne, il pratiqua les rochers du Néviaux à Dave avec d’autres namurois : Henri Boreux, Jean Gauthier, Jules Guillaume, Joseph Guise, Pierre Wathelet,…
Pourtant très bon pilote, il fût malheureusement victime, le 7 avril 1936, d’un accident mortel. C’est à Evere que son avion se cracha sur une maison. Philippe Jomouton mourut de la suite de ses blessures, sur le chemin de l’hôpital.
Son Altesse Royale la Grande Duchesse Joséphine-Charlotte Ingeborg, Élisabeth, Marie-José, Marguerite, Astrid, princesse de Belgique est née au Palais de Bruxelles le 11 octobre 1927. Elle était la fille du prince Léopold de Belgique et de la princesse Astrid de Suède. Elle a vécu toute son enfance au Stuyvenberg, résidence de ses parents.
Le 23 février 1934, son père monte sur le trône sous le nom de Léopold III suite à l’accident d’alpinisme de son grand-père Albert 1er survenu à Marche-les-Dames. Un an plus tard, c’est au tour de la reine Astrid, sa mère, de succomber à un accident de voiture à Küsnacht.
Joséphine-Charlotte est d’abord scolarisée dans une classe constituée au Palais. Elle entre au pensionnat en 1940 et suit l’enseignement de professeurs particuliers à partir de 1942. Sa formation est interrompue le 7 juin 1944 ; elle est déportée en Allemagne avec son père.
Libérée le 7 mai 1945, elle s’installe à Pregny, près de Genève et poursuit sa scolarité à l’École supérieure de Genève puis à l’université de Genève où elle suit les cours de psychologie enfantine, notamment dispensés par le professeur Piaget.
Le 9 avril 1953, elle épouse en la cathédrale de Luxembourg Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Jean, Grand-Duc héritier du Luxembourg. À l’avènement de son époux le 12 novembre 1964, elle devient Grande-Duchesse et l’assiste dans ses fonctions.
Durant toute sa vie, ses intérêts personnels la poussent à soutenir tout particulièrement des organismes s’occupant de l’aide à l’enfance, à la famille et à la santé. Elle présida la Croix-Rouge jeunesse de 1959 à 1970, la Croix-Rouge à partir de 1958 et fut chef des guides du Luxembourg à partir de 1990. D’autres associations purent aussi compter sur son soutien comme l’Union des donneurs de sang bénévoles, l’Aide luxembourgeoise aux personnes déplacées, la Société luxembourgeoise Teilhard de Chardin, la Société luxembourgeoise de pédiatrie, la Fédération luxembourgeoise des sports équestres…
De son union avec le Grand-Duc Jean naissent cinq enfants : la princesse Marie-Astrid (17 février 1954), le prince Henri (16 avril 1955), le prince Jean (15 mai 1957), la princesse Margaretha (15 mai 1957) et le prince Guillaume (premier mai 1963).
la Grande-Duchesse s’est éteinte le 10 janvier 2005 au château de Fischbach.
Il était tout naturel que le Conseil communal de Jambes dénomme la place (1954) qui se situe près du pont des Ardennes, permettant un accès plus facile vers le Luxembourg, place Joséphine-Charlotte.
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9phine-Charlotte_de_Belgique
Charles Karler fut conseiller communal à Jambes, élu le 24 novembre 1946. Il assura la présidence de la Commission d’assistance publique de 1947 à 1950.
Il décède le 13 janvier 1951.
Louis Joseph Kefer naît à Jambes le 6 décembre 1842. Son père l’initie très tôt à la musique et le jeune Louis entre naturellement à l’École de Musique de Namur où il obtient en 1856 le 1er prix de violon. Deux ans plus tard, il fréquente le Conservatoire royal de Bruxelles et là aussi les prix se succèdent : 1er prix de violon (1863), 1er prix d’harmonie (1863), 1er prix de contrepoint (1865). C’est avec le professeur Léonard qu’il travaille le violon (de 1864 à 1866) et avec le professeur Gevaert, la composition et l’instrumentation (de 1871 à 1873). Parallèlement, dès 1863, il assure le poste de professeur adjoint de violon dans le même conservatoire.
Sa carrière prend une autre orientation lorsque deux conseillers communaux de Verviers, dont l’amateur de musique Julien Ponty, l’appelle pour assurer la direction de l’École de Musique qui deviendra le Conservatoire de Verviers.
Son sens de l’organisation et sa haute probité artistique entraînent l’école vers le progrès. Elle compte rapidement deux cents élèves. De nouvelles matières sont enseignées : cours de solfège, d’instruments à vent, de piano, de chant d’ensemble. En 1887, l’établissement compte pas moins de vingt-six classes, dix-sept professeurs et six cent vingt-trois élèves. L. Kefer introduit ensuite le cours de chant, d’art lyrique et de diction.
Le développement du Conservatoire de Verviers, œuvre de Louis Kefer, fut reconnu par la Province de Liège et par le Gouvernement. En 1907, habité par le sentiment du devoir accompli, L. Kefer démissionne de ses fonctions directoriales. Son successeur est Albert Dupuis (1877-1967).
L’apport de L. Kefer, c’est aussi la création de concerts publics, la diffusion d’œuvres de ses contemporains, le développement de l’intérêt suscité auprès des mélomanes. Il repère le génie de Guillaume Lekeu (1870-1894), l’encourage et le fait connaître.
Quant à son œuvre propre, L. Kefer est l’auteur de mélodies, de motets religieux, d’un trio, d’une symphonie, un Caprice pour orchestre, une Cantate pour l’inauguration du barrage de la Gileppe (1878), une Cantate créée lors de l’édification du monument à Henry Vieuxtemps, à Verviers (1898).
Francis Laloux (24 janvier 1945 – 18 février 1991)
Francis Laloux (1942 – 1991) est né à Houx le 24 janvier 1942 et décédé à Namur le 18 février 1991. Il est le fils de Omer Laloux qui fût Directeur de l’Institut Saint-Joseph. Son implication dans la vie locale passe par le Patro où il est un dirigeant dynamique. Il est Conseiller communal à Jambes en 1971. C’est alors qu’il devient Président du Syndicat d’Initiative (jusqu’à son décès) et qu’il crée en 1973 la Galerie Détour, avec Claude Lorent. Avec ce dernier, il sera le promoteur de la Fête Jambes 76, qui reste une référence dans la mise en valeur du monde artistique. De 1977 à 1988 a occuper la fonction d’Échevin de la Ville de Namur où il a la charge de la Culture et du Tourisme. Il préside l’asbl Jambes en Fête, qui avait en charge l’organisation du Corso. En 1992, le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Namur a décidé de lui rendre hommage en donnant son nom « Espace Francis Laloux » à l’ensemble socio-culturel situé dans le Parc Reine Astrid.
Honoré Lambin est né à Sûre (Morhet) le 20 février 1874. Il épousera Marie van Bergen.
Son arrivée à Jambes se situe en 1898 où il exerce la profession de brasseur. Il réside au n°78 avenue des Acacias, actuelle bibliothèque communale. La brasserie jouxtait son habitation. Elle fermera ses portes en 1924.
Honoré Lambin doit avoir exercé le mandat d’échevin de la Commune de Jambes avant la Première Guerre mondiale. Edouard, le fils d’Honoré Lambin, a été arrêté pendant la guerre par les Allemands pour avoir caché des objets en cuivre de la brasserie qui avaient été réquisitionnés.
Honoré Lambin décède à Jambes le 8 février 1948.
Charles Lamquet, directeur de verrerie, elle témoigne de la reconversion de la ville dans l’industrie au 19e siècle.
Cet homme fut le premier directeur de la verrerie qui a été installée sur ce site par la société Zoude de Namur, en 1851. Elle était une des trois plus importantes de Jambes avec celles de la rue des Verreries et de la chaussée de Liège. Devenue succursale des cristalleries du Val-Saint-Lambert, elle employait à un moment donné 300 ouvriers.
La manufacture s’était spécialisée dans la production d’objets utilitaires en verre : chopes, salières, globes, lampes à pétrole… La verrerie ferma définitivement ses portes en 1934.
Charles Lamquet remplit aussi la fonction d’échevin de la Commune de Jambes en 1893.
Fernand Legros
Né le 9 mars 1913, décédé le 12 janvier 1945. Sous-officier de carrière, membre des S.R.A et M.N.B (Mouvement National Belge), mort glorieusement pour la Patrie au camp de Neuengamme
Vital Léonard
Vital Léonard. Une sacrée vie !
C’est un parcours hors du commun que celui de Vital Léonard, qui, après une carrière militaire peu banale, embrassera avec les mêmes qualités une carrière politique communale et provinciale.
Né à Villers-sur-Lesse le 9 mai 1887, il s’engagera comme dès 1905. Lorsque l’Allemagne déclare la guerre à la Belgique, il sera adjudant dans la Compagnie T.P. (Télégraphie et Projecteurs) au sein du Bataillon du Génie de Forteresse de Namur.
Pendant près de quatre ans, il servira son pays en guerre de manière exemplaire au sein du 4e Génie. De novembre 1918 à avril 1919, Vital Léonard fera partie de l’armée d’occupation de la Rhénanie. Rentré en Belgique, son bataillon sera cantonné à Philippeville et il rejoindra Namur. En août 1921, c’est en qualité de commandant de la 2e Cie d’un bataillon que Vital Léonard repartira en Allemagne.
Une décoration civique fut créée par A.R. du 21 juillet 1867 pour récompenser les services rendus au pays. Par A.R. du 8 juillet 1926, il se verra décerner cette distinction essentiellement civile et peu courante pour un militaire. Ceci en raison de ses actions menées au cours des intempéries de décembre 1925 qui provoquèrent les pires crues que Namur ai connu dans son histoire moderne. Il était là, le 4 janvier 1926, lorsque le Roi et la Reine visitèrent les quartiers sinistrés et apportèrent leur réconfort à la population. Les soldats du Génie se trouvant sous son commandement et lui-même furent félicités par les Souverains pour leur grand dévouement.
Le 31 mars 1933, il est promu capitaine-commandant dans le cadre de la réserve auquel il appartient depuis le 1er octobre 1932.
Les nombreuses distinctions honorifiques confirment non seulement sa participation aux différentes phases du conflit de 14-18 mais également sa bravoure au combat.
Le 8 avril 1939, le Capitaine-commandant Léonard cesse de faire partie du cadre de la réserve pour raisons de santé. Il sera alors élevé au rang d’officier dans l’ordre de Léopold II avec glaives et ensuite officier de l’ordre de Léopold.
Mais c’est certainement son implication dans la vie associative namuroise et la notoriété qu’il a acquise notamment lors des inondations de 1926 qui amèneront ce Jambois d’adoption à s’investir dans la politique locale.
Dès octobre 1932, on le retrouve en tête de liste du parti social-chrétien et ce fut le début d’une carrière de mandataire communal de 20 années. Il siégera également au Conseil provincial après 1936, pendant dix ans.
Il sera président de la Croix-Rouge de Jambes en 1939, administrateur du Foyer Jambois en 1941, animateur local de la Ligue du Coin de Terre (un mouvement associatif mettant à la disposition de la population des lopins de terre destinés à la culture potagère).
D’avril 1941 à fin juillet 1943, il assumera la fonction de bourgmestre f.f. . Il remplacera Jean Materne, écarté de ses fonctions par l’autorité occupante.
Sur base de toutes ces activités patriotiques, Vital Léonard sera nommé au grade de Major Honoraire par arrêté du Régent en date du 28 août 1946.
Vital Léonard s’éteindra le 11 octobre 1955 à l’âge de 68 ans au terme d’une vie bien remplie. Les nombreux éloges funèbres prononcés à la levée du corps saluèrent un homme d’exception, homme intègre, d’une générosité inépuisable, concitoyen exemplaire, d’un dévouement envers les malades et blessés.
Annie Stévenne-Léonard, sa fille adoptive et fille d’Alfred Stévenne, commissaire de police de Jambes, résistant et déporté vers les camps de concentration allemands dont il ne reviendra pas, nous confirme qu’à la fin de la guerre, Vital Léonard mit en vente sa propre maison à Jambes, résultat d’une générosité sans bornes pendant les longues années en faveur des plus démunis.
Pour en savoir plus : https://www.sijambes.be/cote-jambes-86-t3-2014/
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Camille Manche
Né le 30 avril 1894, 1er Maréchal des Logis chef, membre de l’A.S..
Mort glorieusement pour la Patrie au camp de Gross-Rozen le 20 novembre 1944
Gross-Rosen était un camp de concentration nazi, construit en 1940 en tant que satellite de Sachsenhausen. Il s’agissait au départ d’un camp de travail dont la main-d’œuvre était employée dans les carrières de granit1 des environs. Il devint indépendant en 1941. Il fut libéré le 14 février 1945 par l’Armée rouge. L’une des dépendances de Gross-Rosen était située dans la ville tchécoslovaque de Brunnlitz, camp qui abrita les Juifs de Schindler qui survécurent à l’Holocauste.
Une centaine de sous-camps situés principalement en basse-Silésie dépendaient du camp de Gross-Rosen.
Un total de 125 000 prisonniers ont été internés dans ce camp et 40 000 d’entre eux y moururent.
Gross-Rosen est situé en Pologne (depuis 1945) à quelques kilomètres au sud du village de Rogoźnica.
Paul Marneffe
Né le 17-4-1926, prisonnier politique mort pour la patrie au camp de Kalha le 30 janvier 1945
Comme main d’œuvre de terrassiers et mineurs pour aménager les galeries souterraines en ateliers, Goering avait imaginé de puiser parmi la jeunesse des pays occupés. La Belgique, la France et l’Italie furent parmi les plus grands pourvoyeurs de cette main d’œuvre bon marché. Ces travailleurs furent rassemblés dans une dizaine de camps à Kahla et environs. Parmi ces camps, le Lager E, situé à Eichenberg, était un camp d’éducation (Erziehungslager). On y rassemblait des travailleurs ayant refusé le travail obligatoire. Le régime y était pire qu’à Buchenwald, de l’avis même de prisonniers de Buchenwald qui avaient été transférés à Kahla. Rappelons les chiffres qui sont publiés: 15.000 travailleurs, 6000 morts, dont 700 Belges.
Ces camps furent libérés le 14 avril 1945. Les troupes américaines qui progressaient dans la région étaient appuyées par le 16e Bataillon belge de Fusiliers. C’est ainsi que des soldats de la 5e compagnie du 16e bataillon prirent possession d’un des camps peu de temps après le départ des Allemands. En fait, les prisonniers avaient été en partie évacués. Ceux qui restaient, soit s’étaient cachés, soit étaient restés dans l’infirmerie, laissés dans état qui défie toute description. Par la suite, cette même compagnie fut chargée d’un travail de garde dans ces camps.
Louis, Maxime Mascaux naît à Florennes le 21 mars 1894 et décède à Prenzlau (Allemagne), le 7 septembre 1943. Il épouse Madeleine Ramelot et s’installe au 80, boulevard de la Meuse à Jambes.
La rue qui porte actuellement son nom s’appelait rue Latérale car «latérale» à la ligne de chemin de fer Namur-Dinant.
Le nom Materne évoque pour d’aucuns et pas uniquement les Jambois un petit déjeuner agrémenté de confitures de fruits pour lesquelles on se pourlèche volontiers les babines. La Commune de Jambes a été le siège de cette confiturerie de renommée internationale. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait que beaucoup de Jambois ont été actifs dans le métier des vignerons et des côteliers, un des plus anciens métiers de Namur. Cette corporation alimentait le marché de la ville en fruits et légumes.
Édouard Materne (né à Dave en 1856) travaille avec son père dans le domaine du commerce de fruits (c. 1888). Il est associé à la confection du poiré, concentré de poires et de pommes fabriqué avec l’excédent de la production.
Éd. Materne épouse Julie Dessy et fonde à Wépion une entreprise familiale sous la raison sociale Établissements Édouard Materne-Dessy spécialisés dans la production et la vente de fruits. C’est grâce à cette entreprise que la culture de la fraise s’intensifie à Wépion et sur l’île de Dave. Madame Materne participe aux activités de son époux en fabriquant du sirop (sirop de betterave, sirop pur fruit et sirop mélangé) qu’elle commercialise dans le Namurois et la région de Charleroi.
L’entreprise se développe et engage du nouveau personnel. En 1896, elle est transférée à Jambes aux abords immédiats de la gare du Nord à laquelle elle est raccordée pour faciliter l’acheminement des produits. L’année suivante, des mesures gouvernementales entraînent l’exonération des droits fiscaux sur le sucre, composant indispensable des confitures. Éd. Materne se lance dès lors pleinement dans la fabrication de ce produit. Il acquiert du matériel approprié et s’entoure de spécialistes. Au tournant du siècle, le chef d’entreprise diversifie sa production : pâtes de fruits, conserves de fruits. Son épouse collabore étroitement à l’expansion de l’entreprise tout comme ses cinq fils. Jean, l’aîné, travaille dans la manufacture familiale depuis l’âge de 15 ans.
Jean Materne prend les rênes de l’entreprise en 1923 et lui confère un essor considérable grâce à la collaboration de ses frères. Il fonde une nouvelle usine à Boué (Thiérache française) dont la direction est confiée à son frère Paul. Jean Materne développe encore l’activité de la maison mère notamment en produisant de la pectine (gélifiant utilisé dans les confitures).
La confiturerie de Jambes compte plus d’un millier d’ouvriers accompagnés par collaborateurs administratifs et techniques performants.
En 1940, J. Materne acquiert une usine à Bruxelles qui prendra elle aussi un certain essor. C’est l’époque où le manufacturier s’intéresse aux nouvelles méthodes de conservation des aliments, notamment celles dues au froid. Après la guerre (1946), il fonde une nouvelle usine de Quick Freezing à Grobbendonk spécialisée dans les conserves de légumes. Ce sont les produits Frima.
Jean Materne a presque créé un monopole en produisant plus de la moitié de la confiture industrielle belge mais en s’assurant aussi des débouchés internationaux. Ce chef d’entreprise était apprécié par son personnel pour ses qualités humaines pratiquant au quotidien un réel libéralisme social.
Dès 1910, J. Materne adhère aux Jeunes Gardes libéraux mais c’est en 1926 qu’il entre dans la vie politique active au niveau communal. D’abord dans l’opposition, il devient bourgmestre de Jambes en 1933, poste qu’il occupe jusqu’à son décès en 1964. Le bilan de son action politique à Jambes est impressionnant, dit C. Douxchamps-Lefèvre, marqué par son esprit de justice sociale et sa volonté d’améliorer les conditions de vie de ses administrés. Il a géré les finances communales avec ses qualités de chef d’entreprise ; il les a affectées à la construction d’écoles modernes, d’un stade sportif, à l’aménagement de parcs et jardins. Jean Materne est aussi à l’origine du Foyer Jambois, créé en 1928, dont les objectifs visent à la construction d’habitations sociales. Plus largement, on assiste à l’aménagement de cités jardins établies en périphérie (Amée, Cité Souvenir). Grâce au soutien du bourgmestre, une nouvelle église voit le jour à Velaine.
De 1954 à 1963, J. Materne est sénateur provincial mais c’est son action de municipaliste qui aujourd’hui encore transparaît dans la cité jamboise. L’artère principale de l’ancienne commune porte fort heureusement son nom en remplacement de l’avenue des Acacias.
Son fils, Raymond lui succédera comme bourgmestre. Sa demeure de la rue Mazy, construite à front de Meuse, est aujourd’hui le siège de la Présidence du gouvernement wallon.
Né à Jambes en 1915, Albert Michiels a épousé le 25 mai 1937, mademoiselle Elisabeth Marchal.
Boulanger-pâtissier indépendant, il était installé rue Charles Lamquet (anc. rue des Cotlys). Il sera rappelé en 1940 et mobilisé.
Blessé mortellement lors d’une offensive allemande sur la Lys, il décède le 2 juin 1940 à Ecloo.
Il était père d’une fille de 2 ans, Francine Michiels.
Ernest Montellier (1894-1993)
Ernest Montellier est né le 21 février 1894 à Sart d’Avril (Noville-les-bois). Il est familièrement appelé Li Nèsse. Attiré par la musique, il suivit des études de solfège et de violon à l’Académie de Namur ainsi que des études d’harmonie au conservatoire de Liège. A l’âge de 15 ans, il était déjà premier violon de l’orchestre du Théâtre de Namur. Il y continua sa carrière en tant que chef d’orchestre mais devint aussi le directeur musical des 40 Molons de la Société royale Moncrabeau dont il était est le président. Il fût également professeur de musique dans de nombreuses institutions : le Conservatoire de Namur, l’Institut technique de l’Etat, l’Académie d’Auvelais, l’Athénée, l’École française des Cadets de l’Armée…. Passionné de musique et de folklore, il est l’auteur de 80 chansons wallonnes ou encore de plusieurs messes en wallon. Il étudia même la musique religieuse de Namur aux XVIe et XVIIe siècles. Ernest Montellier a également participé à la fondation du Guetteur wallon et était membre de la Société archéologique de Namur. A sa demande, un buste en bronze a éré réalisé par Désiré Hubin dans les années 1930. Ce buste a été inauguré en 1994 au Théâtre de Namur et est actuellement conservé au Musée de la Tour d’Anhaive.
Ernest Montellier a reçu la Gaillarde d’argent et le Prix Blondeau par les autorités publiques namuroises. Il décéda en 1993, à l’âge de 99 ans.
Jean Mosseray (1917-1996)
Jean Mosseray, né Georges Mosseray, vit le jour en septembre 1917 et tira sa révérence le 25 décembre 1996.
Il entra à l’Administration communale de Jambes en 1939 où il assura diverses fonctions dont celle de receveur communal jusqu’en 1977, date à laquelle il devient secrétaire de cabinet de M. Francis Laloux, où il terminera sa carrière professionnelle.
Il fut résistant civil, membre de la presse clandestine, prisonnier politique, titulaire de plusieurs distinctions honorifiques, trois fois proclamé citoyen d’honneur de l’ancienne commune de Jambes, citoyen d’honneur de la Ville de Namur et également de la ville de Lafayette, aux États-Unis.
Malgré tous ces titres et mérites, on se souviendra de Jean Mosseray comme étant un homme discret, aimable, jovial, dévoué et sensible, engagé dans la défense de son terroir et ses traditions, fondateur du Festival de Folklore et de la Frairie des Masuis et Cotelis.
Né le 7 avril 1891, Roger Mottiaux était docteur en droit.
Il combattit l’envahisseur lors de la Première Guerre mondiale. Après, il devint secrétaire communal à partir du 1er janvier 1928 jusqu’à son décès.
Lorsqu’éclate la guerre 1940-1945, il s’engage dans la résistance et est arrêté par la Gestapo le 9 juin 1944. Il est incarcéré à Namur, Saint-Gilles, puis en Allemagne, dans les camps de concentration de Bayreuth et de Flossenburg. C’est là qu’il mourut le 8 avril 1945.
Victor Nonet a exercé le métier de maraîcher dans la plaine jamboise. Il est devenu conseiller communal de Jambes en 1907. Célibataire, ses neveux Joseph et Victor Lemercinier héritent de ses biens et de ses terres. Ils proposent de dénommer une voirie, rue Victor Nonet et une autre rue Villana où se situaient essentiellement les terres de leur oncle.
Isidore Ost
Né le 21 septembre 1921, réfractaire au travail, Mort glorieusement pour la Patrie au camp de Monthausen décédé le 14 décembre 1944 à Mauthausen
Le camp de Mauthausen (ou Mauthausen-Gusen après l’été 1940) était un camp de concentration (KZ ou KL) instauré par le régime nazi du Troisième Reich autour des villages de Mauthausen et de St. Georgen/Gusen en Haute-Autriche à environ 22 km de Linz.
L’emplacement du camp de concentration de Mauthausen a été sélectionné avec l’emplacement pour le deuxième camp de concentration de Gusen en Mars 19381. On construisit d’abord le premier camp de prisonniers à Mauthausen, mais il se développa avec le deuxième camp de Gusen I pour devenir l’un des plus grands camps de travail en Europe occupée2,3. En plus des quatre camps situés à Mauthausen et dans les environs de Gusen, plus de 50 camps annexes, situés en Autriche et dans le Sud de l’Allemagne dépendaient du complexe de Mauthausen-Gusen et utilisaient les prisonniers comme main-d’œuvre. Parmi les camps annexes du KZ Mauthausen-Gusen se trouvaient des carrières, des fabriques de munitions, des mines, des usines d’armement et d’assemblage d’avions.
En janvier 1945, l’ensemble des camps dirigés depuis le bureau central de Mauthausen rassemblaient plus de 85 000 prisonniers4. Le nombre total des victimes est inconnu mais la plupart des sources parlent de 122 766 à 320 000 morts pour l’ensemble du complexe. Les camps formaient l’un des premiers grands complexes concentrationnaires nazis et furent parmi les derniers à être libérés par les Alliés. Les deux camps principaux Mauthausen et Gusen I étaient les deux seuls camps du système concentrationnaire nazi en Europe classés « camps de niveau III », ce qui signifiait qu’ils étaient destinés à être les camps les plus durs à l’intention des « ennemis politiques incorrigibles du Reich2 ». Mauthausen-Gusen était plus particulièrement destiné à l’élimination par le travail de l’intelligentsia des pays occupés par l’Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale
Emile Palate
Né à Pontillas le 24 août 1900, il décède le 14 mars 1945
Mort Glorieusement pour la Patrie au camp de Neuengamme
Neuengamme a été un camp de concentration (Konzentrationslager en allemand, abrégé KZ), établi le 13 décembre 1938, au sud-est de Hambourg sur le fleuve Elbe, d’abord comme camp extérieur du camp de Sachsenhausen puis transformé en 1940 en camp de travail indépendant (213 000 m2) avec plus de 90 camps extérieurs annexes.
Julien Papa
Il né à Andenne le 2 octobre 1919, résidant à Jambes depuis plusieurs années, est décédé le 18 juin 2010.
Il était l’un des derniers résistants de la Seconde Guerre mondiale et rescapé du camp de travail de Flossemburg. Il était titulaire de nombreuses récompenses et distinctions honorifiques.
Il s’est toujours investi dans de nombreux projets, visant principalement à susciter notre devoir de mémoire.
Charles Philippart
Né le 20 février 1921, mort au champ d’honneur à Maibelle le 26 juin 1944
Le général Jean-Baptiste, Félicien, Louis, Joseph Piron est né à Couvin le 10 avril 1896. Il poursuit ses études primaires à l’école d’application de l’école normale de la ville, dans laquelle son père est professeur.
Il entre à l’âge de 17 ans à l’école militaire avec la 64e promotion infanterie-cavalerie en 1913.
Lorsque débute la Première Guerre mondiale, il n’a pas encore fini ses études mais signe un engagement et est versé au deuxième de ligne où il commande un peloton comme aspirant officier. Durant le conflit, il est nommé sous-lieutenant en 1914. Il sert ensuite au 22e de ligne jusqu’au début de 1918 où il est admis comme officier observateur à la sixième escadrille de l’aviation militaire. Il est blessé deux fois.
Il achève ses études dans l’entre-deux-guerres.
Quand il est mobilisé pour le second conflit mondial, il est sous-chef d’état-major au premier corps d’armée. Il est fait prisonnier par les Allemands avec les officiers rassemblés à Maria-ter-Heide après la capitulation belge. Il s’échappe le 12 avril 1941 et commence un long périple vers la Grande-Bretagne. Il est arrêté deux fois par la police de Vichy mais parvient à s’évader de France en novembre 1941, via l’Espagne et Lisbonne. Il atteint enfin Londres en janvier 1942.
En Angleterre, il est nommé lieutenant-colonel en 1943 et colonel brigadier en 1944. Il prend alors le commandement de la Brigade Libération ; surnommé le lion ou le pacha par ses hommes, il est un chef au sens strict du terme.
Cette brigade a été formée en Grande-Bretagne en janvier 1943. Elle est en fait le rassemblement de plusieurs unités combattantes existantes et comporte des hommes d’horizons divers : Belges, Luxembourgeois échappés de Dunkerque, rescapés de la bataille de Tunisie, des prisons espagnoles ou du camp de concentration de Miranda de Ebro.
La Brigade Libération, rebaptisée Brigade Piron débarque en Normandie, à Arromanches dans la première semaine d’août 1944. La brigade légendaire est mise en renfort de la sixième division aéroportée britannique. Elle avance le long de la mer, reprend les territoires de Normandie puis reçoit l’ordre de marcher sur la Belgique. Elle devient alors troupe d’assaut et de nettoyage de la division blindée des Guards.
La brigade fait son entrée triomphale à Bruxelles le 4 septembre 1944. Elle poursuivra encore ses activités dans le Limbourg, participera aux deux campagnes de Hollande et rentrera en Allemagne en mai 1945 avec les troupes d’occupation.
Elle est retirée du front en novembre, se reforme et s’adjoint les services des volontaires de la libération à Saint-Nicolas-Waas.
La carrière du général Piron ne s’arrêtera pas là. Après la guerre, il est nommé général-major avec effet rétroactif puis lieutenant-général en 1947. Il est commandant des forces belges en Allemagne à partir de 1946. Il sera aussi, jusqu’en 1950, aide de camp du régent avec qui il se lie d’une grande amitié. Il portera encore les titres de chef d’état-major de la force terrestre de Bruxelles et président du comité des chefs d’état-major pour devenir en 1954 président du conseil supérieur des forces armées, poste créé à son intention.
Mis à la retraite par limite d’âge en 1957, il entreprit d’écrire ses mémoires sous le titre Souvenirs 1913-1945.
Il est décédé à Uccle le 4 septembre 1974, juste après les fêtes du trentième anniversaire de la libération de Bruxelles, trente ans jour pour jour après son heure de gloire.
Pour en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Piron
https://www.belgiumwwii.be/belgique-en-guerre/personnalites/piron-jean-baptiste.html
Théodule Potemberg
Né le 11 mars 1911, Agent communal, résistant, décédé en février 1945 à Mauthausen
Liste des personnes décédées dont nous disposons que peu d’informations
Lorsqu’on parcourt la cité jamboise, notre attention peut être attirée par certains noms de rues aux consonances curieuses, c’est notamment le cas de la rue Renée Prinz, ancienne rue Vauban. Prinz n’est pas un nom courant et donne à penser qu’il est d’origine étrangère. La rue est singulière, elle relie les rues de Dave et Mottiaux. Peu savent que Renée Prinz fut peintre ayant eu des liens particuliers avec Jambes.
C’est dans la métropole anversoise que naît le 11 juillet 1883 Renée Prinz. Son père, le capitaine Paul Prinz est à l’époque attaché à l’état-major du Génie d’Anvers. En 1887, la famille s’installe à Flémalle car le père est nommé adjoint au commandant du Génie de Liège. Au gré des affectations, les Prinz quittent leur lieu d’attache. En 1892, ils se retrouvent à Mons, endroit où Paul Prinz reçoit la barrette de major. Pendant les dix ans passés à Mons, la jeune Renée fréquente l’Académie des Beaux-Arts. Après un bref retour à Anvers en 1902, le couple Prinz et leur fille viennent à Namur. Le père est désigné responsable des bâtiments militaires et est promu lieutenant-colonel. Admis à l’âge de la retraite en 1909, il déménage boulevard de la Meuse, site inspirateur pour Renée qui est inscrite à l’Académie des Beaux-Arts de Namur. Son professeur est Désiré Merny (1865-1947). Jusqu’en 1937, Renée vit avec son père et au décès de celui-ci s’installe plus modestement dans une maison à la rue Mottiaux, en compagnie de sa sœur. En 1963, sa sœur décède et Renée décide de vivre avec sa meilleure amie, Marie-Louise Dryberg, à Faulx-les-Tombes sur les rives du Samson, autre endroit de prédilection pour la création artistique. À quatre-vingt-six ans Renée Prinz revient à Jambes mais cette fois à la rue de Dave (n° 33) où elle s’éteint dans sa nonantième année.
Sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Namur est déterminante quant à la suite de sa carrière. En effet, au début du XXe siècle, l’enseignement à l’Académie de Namur était tout empreint de la marque de Ferdinand Marinus (1808-1890) et de Théodore Baron (1840-1899). Renée Prinz fera le voyage d’Italie et séjournera en Provence. Ces voyages lui apporteront cette perception de la lumière et cet amour de la couleur. Elle fera l’essentiel de sa carrière à Namur et développera un art naturaliste. La vallée mosane sera sa source d’inspiration principale. Elle aborde le paysage avec une vision synthétique toute personnelle. Le paysage est son sujet de prédilection, et elle le traite débordant de couleur et baigné de lumière. Sa peinture est faite de petites touches rapides et spontanées. Sa production comporte aussi des natures mortes et des portraits. Elle affectionne particulièrement la technique de la peinture à l’huile, de l’aquarelle mais aussi quelquefois du monotype. Ses formats sont généralement modestes car elle travaille « sur le motif ».
Les œuvres de Renée Prinz ont été présentées lors de nombreuses expositions dans le pays et notamment lors de la fameuse rétrospective organisée à la Maison de la Culture de Namur en 1969. La Ville et la Province de Namur ainsi que plusieurs particuliers possèdent des œuvres de cette Namuroise d’adoption Renée Prinz qui s’est laissé charmer par cette douceur mosane.
Félix Rousseau (1887-1981)
Félix Rousseau est né à Salzinnes le 14 janvier 1887, fils d’un négociant en gros en droguerie et d’une mère d’origine polonaise.
Médiéviste, spécialisé en paléographie, il fait toute sa carrière aux Archives de l’État. En 1942, il instaure un cours de folklore wallon à l’Université de Louvain et l’année suivante est chargé du cours de paléographie du Moyen Âge à l’Université de Liège. Il fut membre de l’Académie royale de Belgique et de nombreuses commissions.
Jean Bovesse signale qu’il fut partout et toujours un homme de contact, chaleureux, encourageant les chercheurs, suggérant des travaux sans rien imposer pourvu qu’il s’agisse de sa chère Wallonie, traversée par cette Meuse, axe et lien entre Saône et Rhin, entre la romanité et la germanité.
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Rousseau
Joseph Servais est un soldat jambois déporté à Flossenburg et mort vaillamment pour la patrie lors de la guerre 1914-1918.
Alfred Stévenne est né à Auvelais, le 14 avril 1896. D’abord nommé commissaire de police le premier avril 1934, il devient agent du réseau SRA (Solidarité Résistance Antifasciste).
Il est arrêté le 27 septembre 1943 et incarcéré dans la prison de Mons puis de Charleroi, avant d’être emmené au camp de concentration de Buchenwald.
À l’approche des armées de la libération, il est évacué vers Arhensbrück. La devise d’Alfred Stévenne était «La voie du sacrifice est celle de la victoire».
Il décède le 12 avril 1945 près de Lubeck, épuisé par les privations et abattu d’une balle dans la nuque par les nazis.
Pour en savoir plus : https://fr.findagrave.com/memorial/218478894/alfred-stevenne
Charles Thibaut
Né le 24 janvier 1900, Agent des S.R.A., prisonnier politique disparu présumé décédé fin avril 1945 à Flossenburg
La rue Tillieux évoque le nom de François Tillieux, 4e bourgmestre de Jambes de 1863 à 1866. Cette rue donne sur une place plantée de tilleuls.
Arthur-Joseph Tilot naît à Bruxelles le 23 juin 1868. Son parcours militaire est détaillé page 166.
Il épouse Anna Gustin qui lui donne deux enfants. Les sources mentionnent qu’il a établi domicile à Jambes au n° 123 de la rue Mazy.
En août 1914, le commandant Tilot est avec ses hommes à Ermeton-sur-Biert. Des combats font rage aux portes du village. La 4e division belge du Général Michel, obligée de battre en retraite après la bataille des forts de Namur, recule vers la frontière française. Des soldats s’enfuient par Ermeton-sur-Biert et le commandant Tilot est chargé d’assurer la défense de cette retraite massive.
Les combats culminent le 24 août 1914. Au nord du village, 29 Belges commandés par le capitaine-commandant Tilot soutiennent un combat héroïque. Ce n’est qu’à la dernière extrémité, après plus de deux heures de sacrifice, qu’ils se rendent à l’ennemi. Le commandant Tilot est affreusement blessé par une balle à la joue droite, la mâchoire est fracassée et la langue enlevée. Il décède des suites de ses lourdes blessures le 27 août 1914, à l’abbaye de Maredsous où il est soigné.
Fort heureusement, les autorités communales de Jambes ont souhaité rendre hommage à un héros de la Première Guerre mondiale qui avait élu domicile rue Mazy. La rue commandant Tilot relie la rue d’Enhaive à la rue Mazy (anciennement rue des Cotelis).
René Van Loo est né le 28 février 1901. Il était sous-chef de station à Jambes, membre du groupe « G ». Prisonnier politique, il fut fusillé par les Allemands à Ronet en 1944.
Pour en savoir plus : https://gw.geneanet.org/vanloo53?n=van+loo&oc=&p=rene+oscar+elie
Cette rue portait anciennement la dénomination de rue du Garde Champêtre. Quant à M. Alfred Van Opré, il exerçait la fonction d’agent d’affaires. Il épousa mademoiselle Ancion à une date indéterminée.
A. Van Opré était conseiller communal de la liste catholique, celle du baron Valéry de Coppin de Falaën. Il fut notamment candidat lors des élections communales de 1895. Il décèdera en 1912 (après le mois de janvier)1.
Charles Von Berg
Né le 7 mai 1923, mort au champ d’honneur à Maibelle le 25 juin 1944
Il s’agit d’une ancienne propriété de la famille Wasseige. Les Archives de l’État de Namur possèdent un document daté du 25 mai 1874 qui atteste de la vente d’une parcelle de jardin en bordure de ce chemin par Madame Marie Joseph G. Phillipart, aubergiste à Jambes. Cette vente a été effectuée dans le cadre de la modification du tracé de la ruelle Wasseige en vue de l’agrandissement de l’église de Jambes.
Charles Henri Joseph Wauters est né le 8 novembre 1875 à Rosoux-Crenwick, près de Waremme. Il est l’aîné d’une fratrie de dix dans une famille d’origine génoise établie à Anvers puis à Liège.
Il suit un cursus en sciences physico-chimiques à l’université de Liège où il obtient le diplôme de docteur. Il est occupé alors par cette université, d’abord en tant que professeur de sciences physico-chimiques pour l’école de tannerie annexée à celle-ci puis comme chef de travaux de laboratoire pour l’industrie du cuir, fonction pour laquelle il prendra part à divers congrès européens. Il a publié une monographie sur l’agriculture en Hesbaye.
En plus de ce parcours exemplaire dans le domaine des sciences exactes, son intérêt pour les questions sociales va le mener à améliorer considérablement les conditions de vie dans le milieu ouvrier.
Il crée en 1895 la première société de secours mutuel et dix ans plus tard le premier dispensaire antituberculeux ainsi que la première consultation pour nourrissons.
Il est député de l’arrondissement Huy-Waremme de 1908 à 1912 puis de 1914 à 1929. À ses débuts, il est le benjamin du parlement.
En 1910, il abandonne son poste de professeur pour prendre la tête du journal «Le peuple», le quotidien du parti ouvrier au sein duquel il avait déjà effectué un stage.
La Première Guerre mondiale sera pour lui l’occasion de s’illustrer par des actes patriotes. Il fait partie du comité de secours et ravitaillement. Il sera aussi espion pour les armées belge et française du Nord, ce qui lui vaut d’être nommé Grand Officier de l’ordre de la Légion d’Honneur en 1919. Il a aussi adressé plusieurs lettres aux autorités allemandes contre la déportation.
Après la guerre, il devient ministre de l’industrie, du travail et du ravitaillement de 1918 à 1921 dans le premier gouvernement d’après guerre (gouvernement de Lophem). C’est dans ce cadre qu’il instaure le fonds national de crise, suite à la crise de 1920 qui avait vidé les caisses du chômage en quelques semaines. Il sera encore ministre du travail et de la prévoyance sociale de 1925 à 1927.
Durant sa vie, il a été l’initiateur ou un des acteurs de réalisations sociales importantes : les assurances contre le chômage, les premières pensions de vieillesse, l’assouplissement du droit de grève, des lois pour la protection du travail des femmes et des enfants… Il fait voter la première loi qui garantit les ouvriers des entreprises insalubres contre les conséquences des maladies professionnelles. Il a aussi créé la «Société nationale des habitations à bon marché» et lancé la première foire commerciale de Bruxelles.
Il fut officiellement remercié par le roi Albert 1er pour la fameuse «loi des huit heures» qu’il fit voter le 14 juin 1921.
Joseph Wauters est décédé à Uccle le 30 juin 1929.
En signe de reconnaissance vis-à-vis d’un homme préoccupé par le bien-être des Belges, de nombreuses rues portent son nom notamment à Jambes, Dampremy, Verviers, Waremme. Un monument en son honneur est érigé dans cette dernière commune, dès 1930.
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Wauters_(homme_politique)
Julie Dessy, un des piliers de l’entreprise Materne
Julie Dessy est née à Wierde et épouse Édouard Materne en 1888. Dès le départ, l’épouse prend une place importante dans le commerce fruitier car la première firme des deux époux se nomme Materne-Dessy. Par la suite, Julie Dessy, bien que son nom n’apparaisse plus dans l’appellation de l’entreprise, y occupe encore une place importante. En effet, elle est véritablement l’associée de son époux car elle le conseille, l’aide et le remplace à la tête de l’entreprise lors de ses déplacements à l’étranger. De plus, lorsque Materne se lance dans la production de confiture à partir de 1897, ce sont les recettes de Julie Dessy qui seront utilisées pour fabriquer la gelée fruitée. Pour rendre hommage à cette dame importante du Namurois, la ville de Namur a décidé de donner son nom à une des rues de Jambes
Raymond Materne Faisant suite à la Première Guerre mondiale, la fondation de la « Société Nationale des Habitations et Logements à Bon Marché » (devenue ensuite « Société Nationale du logement) en 1919 tente de répondre au problème du logement. Cette dernière intervenait par l’intermédiaire de sociétés locales composées des pouvoirs publics et dans certains cas, de souscripteurs privés.
Elle entend faciliter la construction de logements salubres et confortables au profit des classes modestes.
Fort de cet élan, le Foyer Jambois fera son apparition en 1928.
Durant les premières années, respectivement présidées par M. Thibaut de Maizière (1928-1941), Jean Materne (1941-1964) et Raymond Materne (1964-1978), le Foyer Jambois va connaître une expansion allant au-delà des espérances et devenir la plus importante société de logements sociaux de la province de Namur.
Avant 1940, la Société comptait 123 logements. Elle en est à présent à plus de 1400, répartis en maisons et appartements.
En 2006, dans un rapport d’audit, le Foyer Jambois est classé second parmi les sociétés de logements sociaux implantées en Wallonie.
Son fils, Raymond lui succédera comme bourgmestre.
Sa demeure de la rue Mazy, construite à front de Meuse, est aujourd’hui le siège de la Présidence du gouvernement wallon.
Berthe Pouleur est née le 19 janvier 1911 et est décédée le 26 octobre 1987 d’une hémorragie cérébrale, à l’âge donc de 76 ans.
Elle s’appelait Bertha mais tout le monde la connaissait sous le prénom de Berthe.
Fille de Narcisse POULEUR, décédé quand elle avait 25 ans, et de Laure WILMOT, elle reste leur unique enfant après le décès en bas âge de sa sœur. Elle ne s’est jamais mariée. « Elle ne voulait pas d’un homme qui aurait tenté de diriger sa vie », témoigne une de ses filleules.
Rentière, elle vivait avec sa mère à Jambes, dans la propriété familiale s’étendant sur plus de quatre hectares rue de Géronsart, au-delà du tunnel du chemin de fer.
Les personnes qui l’ont connue disent d’elle qu’elle avait le cœur sur la main, développait un sens prodigieux de la générosité et accueillait bon nombre de défavorisés dans sa propriété de Géronsart.
C’était une maison ouverte. Elle y vivait avec ses parents, puis, au décès de son père, avec sa mère et le personnel de maison. Elle recevait plusieurs fois par an dans sa grande bâtisse, tous ses cousins jusqu’au plus éloignés.
Pour en savoir plus : https://www.sijambes.be/qui-est-mademoiselle-berthe-pouleur-cj120/