Folklore

Jambes en Fête

Lorsque l’Ascension et la Pentecôte riment avec festivité et convivialité

À Jambes, la période entre l’Assomption et la Pentecôte rime avec festivité et convivialité. « Jambes en Fête » est devenue une tradition incontournable, culminant cette année avec un marché hebdomadaire géant et un spectacle de feu d’artifice qui a illuminé le ciel le dimanche soir, veille de la Pentecôte.

À Jambes, le mois de mai est synonyme de retour des festivités. Très attendues, ces fêtes populaires marquent l’arrivée du printemps et laissent planer comme un petit air de vacances. Au programme de ce traditionnel rendez-vous : la fête foraine, le marché de l’Ascension, le Corso Kids, le feu d’artifice, sans oublier en point d’orgue, le lundi de Pentecôte, le Corso.

 

Le départ des festivités jamboises de la Pentecôte a été lancé le 8 mai avec l’ouverture, pour près de trois semaines, de la fête foraine. Réparties entre les places de la Wallonie, de la Patinoire et de la Gare fleurie, les attractions étaient nombreuses et diversifiées : trampoline, carrousels, boules gonflables géantes, trampo-élastique, manèges divers, pêche aux canards, auto-scooter, jeu d’adresse et autres stands à gourmandises.

Le lendemain avait lieu le traditionnel marché de l’Ascension avec 200 emplacements occupés par 137 ambulants et 63 sédentaires : fruits et légumes, boucheries et charcuteries, produits de bouche divers, prêt-à-porter, maroquinerie, bijoux, plantes, bars à cocktails… On pouvait même y trouver des huîtres ! L’invité du jour était sans conteste le soleil tant attendu, de quoi rendre le sourire au fidèle public qui avait bien répondu présent.

Un corso version spécial Kids

Pour la troisième année consécutive, les enfants ont eu eux aussi leur Corso. La version « kids » a eu lieu dans le parc Astrid le samedi 18 mai. Si la météo de la matinée laissait craindre le pire, c’est finalement le soleil qui a eu gain de cause, comme si un microclimat avait protégé le parc tout le reste de la journée. Ce rendez-vous a lui aussi connu un beau succès de fréquentation. Ici, point de défilé mais une journée de détente au cours de laquelle les enfants ont pu profiter gratuitement des châteaux gonflables, de l’atelier de grimage et des représentations du spectacle de marionnettes de l’asbl Théâtre de la Cave. Ils sont aussi pu sculpter des ballons, ou encore étrenner une nouveauté de cette année : s’initier au cirque.

Feu d’artifice hybride

Le dimanche soir a fait place au feu d’artifice tiré depuis le pont de Jambes avec la Citadelle en arrière-plan. Cette année, les autorités communales avaient opté pour un feu d’artifice à bruit contenu contre une version hybride l’an dernier. 

Trompettes, tambours et clarinettes

Le lundi en matinée, en prélude au Corso, quatre formations du mouvement HaFa installées au pied du pont de Jambes ont bercé le bord de Meuse au rythme de leurs trompettes, tambours et autres clarinettes. On rappellera que le HaFa est un mouvement d’harmonies et fanfares du namurois remis en exergue par le Comité Central de Wallonie dans le but de défendre ce patrimoine et de lui donner une nouvelle vie. Étaient ainsi présentes la Fanfare royale Sainte- Cécile de Rhisnes, la Royale Moncrabeau, l’Harmonie de Saint-Servais et l’Harmonie Royale Ouvrière de Malonne.

Un parfum d’Italie a soufflé sur les rues jamboises 

Le concert à peine terminé, le Corso démarrait. Le coup d’envoi a été donné par le défilé de dix-sept vespas et side-cars du Vespa Club Namur venus saluer la délégation de la ville sicilienne d’Adrano accueillie à Namur durant quelques jours dans le cadre de l’amitié qui unit les deux villes. Adrano est le berceau d’une grande partie de la communauté italienne namuroise. Depuis le 27 mai 2023, le lien entre les deux villes s’est formalisé par un jumelage donnant naissance à la création des Comités ADRANAM qui rassemblent les communautés adranite et namuroise dans le souvenir des citoyens d’origine italienne qui, dès 1946, ont quitté Adrano pour Namur et qui n’ont jamais oublié leur terre d’origine.

L’un après l’autre, quinze groupes folkloriques, carnavalesques et de fanfares ont défilé au départ du parc Astrid et dans les rues jamboises sous un magnifique soleil. Le folklore namurois était bien représenté par les Bragards, les Échasseurs, les Géants, les Masuis et Cotelis Jambois et bien sûr, par les Molons.

Également présentes, les Macralles du Val de Salm. Balais à la main, elles n’ont pas manqué de jeter des sorts à qui se trouvait sur leur chemin. Présente pour la première fois à Jambes, la fanfare Royal Guidon Hesbignon de Haneffe est venue jouer sa musique en tandem et vélo. Toutes de rose vêtues, les majorettes Les Fauvettes ont manié le lancer de bâton avec souplesse, habilité et élégance au rythme d’une marche cadencée. Et d’habilité, les gilles taminois « Les Inséparables n’en ont pas manqué en illustrant leur prestation par le traditionnel lancer d’oranges. La danse fut bien présente à cette édition : la samba endiablée et les percussions des fossois de Bacadam ont résonné dans les rues de la localité, tandis que la magie bollywoodienne de l’ensemble Bollywood Fiesta et leur éléphant géant ont plongé les spectateurs dans l’univers des chorégraphies si caractéristiques du 7e art indien. Jeunes et talentueux, les DrumSpirit Percussion (de Dadizele) ont eux aussi ravi les badauds, sans oublier la parade du Showband Jong-Holland composée de cuivres et de percussions. On a aussi dansé et chanté sur des airs d’hier, notamment de Franck Sinatra, avec Ines Mier Dancers Team.

Le Corso ne serait rien sans son petit train et sa distribution de fleurs par près d’une trentaine d’élèves de 5e et 6e primaire venant des écoles communales et du Collège Marc Aurèle de Malonne.

Une relève assurée

L’édition 2024 de ce grand rendez-vous populaire fut également marquée par la présence, au sein de la plupart des formations, de jeunes et parfois même très jeunes éléments. La benjamine de l’édition 2024 était sans conteste une petite fille de deux ans de la Confrérie des Masuis et Cotelis jambois, qui a fièrement défilé avec ses aînés tout au long du parcours du Corso. Fut également très admiré ce petit échasseur à peine plus haut que trois pommes, qui arborait fièrement la tenue officielle des joutes tout en maniant déjà avec une certaine agilité le drapeau noir et jaune namurois.
Un constat réjouissant qui laisse présager que le folklore a encore de belles heures devant lui !
Le Corso s’est achevé comme chaque année par une bataille de confettis devant et sur la tribune officielle en présence de Monsieur Fabio Mancuso, bourgmestre d’Adrano, et de toute la délégation sicilienne.

Suivez-nous sur les réseaux sociaux